C'était il y a deux ans !

Publié le par Rendez nous le F.C.N. !

Voilà ce qu'on pouvait déjà lire dans la presse en février 2010.

 

À Nantes, on joue comme on préside (7 février 2010)


La façon dont les Canaris ont évolué, vendredi soir face à Brest, est un déplorable symbole de la gouvernance Kita. 

Pas de doute, Nantes reste une place forte de la créativité en matière de football. Plus en termes de jeu, c'est entendu. Le laboratoire est fermé, les architectes éparpillés. Mais en termes de gabegie, la maison jaune se pose là. « On joue comme on s'entraîne », a-t-on longtemps entendu dans les allées de la Jonelière, comme dans tous les clubs nantis du bon sens minimum. Une formule pouvant en cacher un autre, aujourd'hui, à Nantes « on joue comme on préside ».

La façon dont les Canaris ont évolué, vendredi soir face à Brest, était en effet un déplorable symbole de la gouvernance Kita. Ça partait dans tous les sens, sans plan de jeu, une initiative malheureuse en tuant une bonne, un mauvais choix s'ajoutant à un autre. Le tout, dans une épaisse gadoue tout à fait adaptée à la situation.

Tant et si mal qu'aujourd'hui, on ne se demande plus, « comment le FC Nantes peut-il descendre aussi bas ? » mais plutôt « comment a-t-il pu se tenir aussi haut ? », c'est-à-dire sur le podium, en début de saison. Un peu comme on ne s'interroge plus sur la manière dont Waldemar Kita se plante avec le FC Nantes, mais plutôt sur la façon dont il a pu réussir ailleurs. Car cet homme qui prétendait avant-hier se mêler de tous les dossiers, jusqu'au nombre de boules à accrocher au sapin de Noël du hall d'entrée, hier revoir son organigramme pour mieux voir et mieux contrôler, ce capitaine d'industrie, ex-leader du marché européen de la lentille intra-oculaire, déplore aujourd'hui n'être plus le patron chez lui. Terrible aveu d'un omniprésident, millionnaire aux poches d'alpaga percées, qui n'imaginait rien moins, à son arrivée, que réinventer un destin continental au FC Nantes.

Deux ans et demi, quatre entraîneurs, deux recruteurs et une palanquée de transferts de joueurs plus tard, il n'a même plus les moyens ou l'audace de croire, comme son voisin de tribune officielle, Jean-Marc Ayrault, à un destin national. Non, il lui reste juste à redouter un destin... en National.

Pierre-Yves ANSQUER. 
 
OF." 
"Kita en survêt Kappa, cap ou pas cap ? (8 février 2010)

M ou L ? Quelle taille Waldemar Kita peut-il bien faire ? Côté portefeuille, on est sans doute passé d'un XXXL à un XXL. Mais côté garde-robe ? Ça n'a l'air de rien, mais c'est une question importante. Car, au point où il en est de l'expérience FC Nantes, il ne lui reste plus qu'une solution. Trois entraîneurs sont déjà passés (Der Zakarian, Baup, Rohr). Le quatrième est là depuis huit semaines et déjà, il n'a plus l'heur de lui plaire.

Alors, puisque WK se pique de posséder le diplôme requis, il lui reste à franchir le Rubicon. Entraîneur lui-même. Passer le survêtement. Cela aurait plusieurs mérites. Refaire du FC Nantes une place innovante, car si Roussillon a déjà fait les trois entraîneurs en une saison, jamais personne n'a osé mettre des crampons sous les mocassins. D'autre part, cela économiserait un salaire, ce qui, par les temps qui courent, est toujours bon à prendre. Enfin, ça aurait un côté chevaleresque, « sévèrement burné » comme disait la marionnette de Tapie dans Les Guignols de l'info. Avec un bon plan com' de Pascal Praud, du genre, « vous avez aimé Waldemar Président, vous adorerez Kita entraîneur », c'est le coup de pub européen voire planétaire assuré. Les caméras de CNN à la Jonelière, une invitation sur le plateau de Cactus sur Paris Première pour parler... football.

Bon, c'est certain, il y aurait aussi quelques inconvénients. Se colleter soi-même un cheptel de 38 têtes, aucun diplôme n'y prépare. Et puis là, il faudrait assumer, tout, de A comme Abdoun à Z comme Zerka. Plus de bouc émissaire. Kita y est-il prêt, sachant que depuis deux ans, il raisonne à la Georges Clemenceau, ce président du Conseil qui décrivait le rôle bouclier de son chef de cabinet, Georges Mandel, ainsi : « Quand c'est moi qui pète, c'est lui qui pue ».

On n'y est pas, d'accord. Mais on a quand même envie d'interpeller le président-proprio de ce FC Nantes qui file droit vers le National. De lui poser la question tout de go : Waldemar, le survêt Kappa, cap ou pas cap ?

Pierre-Yves ANSQUER. 

OF."

Publié dans Revue de presse

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W
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