Après Lausanne Sports, au tour du FCN ?

Publié le par Rendez nous le F.C.N. !






Son expérience à Lausanne vue de Suisse...

C'est toujours la même histoire. Au début la noce est belle. Quand le Lausanne-Sports a vu qu'il s'attirait les charmes d'un richissime homme d'affaires franco-polonais en 1998, il lui a fait les yeux doux. Quoi de plus normal face un opticien de formation. Sauf que les divergences de vues surgiront après trois ans seulement. Et qu'une faillite suivra dans la foulée en 2003. Lausanne a sans doute gardé ses yeux. Mais pour pleurer.

Petit retour dans le temps. En 1998, quand Waldemar Kita se penche au chevet du club vaudois, il s'agit surtout d'assouvir une passion. Lausanne comptera parmi les clubs phares du football suisse, c'est promis. Aussitôt intronisé, le nouveau patron annonce son plan de bataille: professionnalisation, restructuration, formation. Trois mots clés et des assurances d'un engagement financier d'importance qui devra - c'est ce qu'affirme Kita - conduire à l'autonomie financière.

L'homme est malin. Après avoir pris les rênes de la SA qui se charge des affaires du club, il propose à l'ex-président, Jean-François Kurz (un homme d'affaire établi dans la région), de s'asseoir à côté de lui. Sur le siège passager, certes, mais néanmoins dans cette nouvelle voiture qui promet d'aller vite.

Trois ans plus tard, soit en 2001, le coup de frein est brutal. Waldemar Kita, qui s'estime incompris, critiqué, claque la porte du Lausanne-Sports. Il a injecté beaucoup d'argent dans le club, notamment dans la SA qui est détentrice des droits des joueurs. Soit le seul capital du club.

Le problème se devine. En quittant les bords du Lac de Genève, Waldemar Kita affirme qu'il laisse derrière lui un club sain financièrement. Il a, c'est juste, abandonné certaines créances et payé dettes et salaires. Mais dans le même temps, durant son passage, il a fait exploser les dépenses du club. Mieux: alors qu'il quitte le LS, il demeure à la tête de la SA qui possède les joueurs. Et cherche à récupérer une partie de sa mise. Elle est d'importance puisque, sous son ère, plus de cinquante joueurs transiteront par le Lausanne-Sports avant de filer ailleurs.

Deux ans après le départ de Waldemar Kita, le Lausanne-Sports connaîtra une faillite retentissante (il est remonté en Ligue 2 aujourd'hui), précédant celle, non moins retentissante, du Servette de Marc Roger (en février 2005). Cela ne signifie pas qu'il en est responsable. Juste qu'il n'a pas laissé en Suisse, et à Lausanne en particulier, un souvenir glorieux, eu égard aux promesses du début.

Daniel Visentini

(La Tribune de Genève).



 http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000#bcid=529634;vid=8236263


Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vue, vidéo édifiante sur les malversations de Waldemar Kita à Lausanne.

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